i think i drank too much + LIBRE

Sujet Libre

Rares étaient les fois où Lowen se faisait autant "plaisir" avec l'alcool. Rares étaient les fois où il était dans un tel état. Le dernier souvenir qu'il avait, c'était de voir Kip se faire emmener ailleurs par une fille canon. Il se souvenait également d'avoir laissé son portable au soin de Kip. Peut-être que c'était une mauvaise idée. Non, c'était définitivement une mauvaise idée. Lowen se réveillait doucement, lentement, en cette dure journée d'hiver, par la brise glacée venant fouetter son visage avec une douceur acérée. Pourtant, il n'avait pas froid. Quelque chose le serrait, une chaleur s'en dégageait. Lorsqu'il ouvrit les yeux, il comprit qu'il était blottit contre quelqu'un. Que ce quelqu'un ne voulait pas le lâcher et le serrait aussi fort que l'on serre un doudou quand on a peur la nuit.

Puis, en voulant se frotter les yeux, il emportant la main de ce quelqu'un en même temps que la sienne. Il constata alors avec effroi que c'était réellement une mauvaise idée d'avoir délaissé son téléphone. Il était menotté à ce quelqu'un. Et ce quelqu'un était encore endormi. Lowen se sentait fatigué. En gueule de bois, il avait mal à la tête et très faim. Mais surtout... Il avait une grande envie de vider sa vessie. Et comme ça, ça lui semblait impossible. D'une part parce qu'il était menotté à quelqu'un. D'autre part parce que son coeur n'avait aucune envie de réveiller ce quelqu'un. Il semblait si bien dormir, même si ses joues étaient rougies, probablement par le froid de la brise qui soufflait.

Relevant la tête, il vit qu'ils étaient tout de même un peu à l'abri. Une sorte de parking souterrain, assez vide. En attendant que l'autre se réveille, Lowen décida de forcer sa mémoire. Il essaya de se souvenir du comment ils sont arrivés là, dans un parking, menottés. Mais rien ne vint. Et son envie pressante se faisait plus pressante de seconde en seconde. Alors, il releva sa main libre et tapota la joue de l'individu près de lui. « Eh oh. Désolé de te déranger. Tu peux te réveiller ? » dit-il d'une voix qu'il voulut douce. Après tout, il ne connaissait pas ce quelqu'un, il ne voulait pas risquer que cette personne se rebelle et... le frappe pour l'avoir réveillé.

Ft. Lowen

Aïe. Même endormie, j'avais la tête éclatée. Mes rêves s'emmêlaient les pinceaux pour devenir un amas de n'importe quoi, et mes idées fusaient aussi vite qu'un escargot desséché. Autant dire, donc, que ça ne volait pas haut. Derrière la porte de mes paupières, mes yeux s'agitaient, essayant de refaire le fil d'une soirée beaucoup trop arrosée pour que mes souvenirs aient un sens. Je sentais mon corps s'enfoncer dans le sol, et se raidir en voyant disparaître le peu d'eau qu'il restait sous ma peau. Bah ouais, la vodka a beau avoir la même gueule, elle n'a pas tout à fait le même effet.

Ma main se mit finalement à bouger toute seule, lançant un premier signal de réveil à mon cerveau. Puis ce fut au tour de ma joue d'être dérangée. « Humm », grommelais-je. J'étais pas capable de mieux, et sans doute encore à 3 grammes, donc fallait pas trop m'en demander. Il me fallut au moins 30 secondes de plus pour daigner ouvrir un œil, et un temps fou pour que mes idées arrivent à former une réflexion cohérente, qui se résumait en un : « Putain, j'ai mal au crâne ». Ma main voulut accompagner mes mots, pour appuyer leur côté dramatique, et ce n'est que là que je m’aperçus qu'un bras y était également accroché. « Bordel ! ». je me redressai rapidement, le cul toujours au sol et manquant pourtant de me casser la gueule, avant de poser un regard encore atteint par l'alcool sur la personne à mes côtés. Ouais, son visage me disait vaguement quelque chose. Déjà bien agacée, je levai sèchement ma main prisonnière, avant de le confronter à ce qui était très probablement son idée de merde à lui : « Tu m'expliques ? ».
Bon, ok, ç'aurait pu tout aussi bien être de ma faute. Mais j'avais mal au crâne, et le corps accroché à un autre. Fallait bien que quelqu'un se fasse engueuler.

Sujet Libre

C'était plutôt rare quand Lowen se mettait la tête à l'envers, en tout cas, au point de tout oublier le matin même. Ce réveil fut des plus désastreux. Déjà, il ne se sentait pas au top de sa forme, il avait une de ces envies de pisser horribles, puis le pire était qu'il était menotté à une jeune femme. Ça ne lui aurait pas déplu si cela avait été dans un autre contexte que celui-ci. De plus, la jeune femme était charmante. Lorsqu'il la réveilla, il eut un mouvement de recul. Il n'avait aucune envie de se prendre un retour de flammes, une colère de gueule de bois. Il releva sa main lorsqu'elle releva la sienne pour éviter de la gêner, mais elle remarqua bien vite qu'elle était attachée. Lowen mordilla sa lèvre lorsqu'elle jura. Fuir aurait été une très bonne solution... s'il avait pu. Mais il fut attiré vers elle lorsqu'elle manqua de se casser la gueule, alors qu'elle était assise.

Lowen gémit en se redressant, grimaçant par la position qu'elle lui avait imposée. Il n'eut pas le temps de s'en remettre qu'elle relevait déjà sa main. Celle de Lowen suivit et il grogna. « Eh, tu peux pas être un peu plus douce ? T'es pas la seule à te réveiller en gueule de bois avec une surprise au poignet. » Il râla comme un enfant tout en reprenant sa main, tournant le regard à l'opposé de la femme. « J'sais pas ce qui s'est passé OK ? J'me souviens pas. Tout ce que je sais, c'est que je dois pisser alors si tu veux bien te lever, histoire qu'on trouve des chiottes... Ça m'arrangerait. »

Ft. Lowen

Paraît que les lendemains de cuite sont douloureux. Mais ça, c'est ce qu'on se dit avant ce fameux jour où on se retrouve au milieu d'un parking, menotté à un mec inconnu avec aucun souvenir de ce qu'on peut bien foutre ici à deux. Là, c'est vraiment douloureux. Le fond du fond du trou ! La lose, quoi.
Je finis par arrêter de bouger, et quand le monde autour de moi se stabilisa un peu, je fixai mes prunelles sur celles du blond à côté de moi. « Plus douce ? » que je lâchai à demi-mot, encore plus saoulée qu'il n'accepte pas de se recevoir ma mauvaise humeur dans la tronche, et en silence. « Pisser ?! », ouais ouais, j'étais en mode perroquet, un peu plus révoltée à chaque fois qu'il ouvrait la bouche. J'aimais pas perdre le contrôle, mais alors là on avait explosé toute limite. J'étais même pas capable de me rappeler si on avait conclu, avant de retrouver accrochés. Un soupire vint souligner mon agacement, alors que mon cerveau commençait à accepter l'absurdité de cette situation. « Ok, ok, allons trouver ton trône... ». Je devais bien admettre que jusqu'à preuve du contraire, c'était pas de la faute de ce type. Je pouvais au moins lui accorder le bénéfice du doute, et remballer un peu mon cynisme. L'idée être attaché à quelqu'un, qui plus ai que je ne connaissais pas, avait tendance à me faire sortir les griffes. Mais bon, si on ne s'en tenait qu'à sa gueule d'ange et ses traits juvéniles, il n'avait pas l'air bien méchant, le garçon.

Se relever fut bien plus difficile que ce que j'avais prévu. Le monde se remit à tourner, et n'en avait clairement rien à foutre que ça m'empêche de marcher. L'odeur de l'alcool s'accrochait à mes narines, provenant sans doute d'un verre qui avait davantage profité à ma robe qu'à mon gosier. « T'as une idée de là où on est ? », finis-je par demander, alors que des toilettes publics se dessinaient droit devant. Ça puait la pisse d'ici. Royal. « T'es sûre que tu préfères pas pisser sur la roue d'une bagnole ? », et je plaisantai qu'à moitié... Ça sentait la mort, là dedans !

Sujet Libre

Lowen faisait désormais affaire à un perroquet. La femme répétait tout ce qu'il disait, et Lowen en était un peu perturbé. « Bah... Oui, pisser. Je sais pas pour toi mais moi le matin j'ai envie de pisser. Non ? » Pour lui, c'était évident. En plus, il faisait pas mal froid et il avait beaucoup bu hier. Cette femme avait l'air d'avoir un caractère de feu et Lowen ne savait pas s'il pourrait le supporter longtemps. Heureusement pour lui, elle sembla se calmer et lui accorda de trouver des toilettes pour qu'il puisse se soulager. Lowen hocha la tête et se releva avec elle, lentement. Il n'avait pas vraiment l'habitude de boire autant, alors il faisait attention, sachant quels effets l'alcool pouvaient avoir.

La question de la fille fit secouer la tête. Il aurait bien répondu "dans un parking", mais ça aurait été trop sarcastique et il voulait éviter de s'attirer les foudres de la personne à laquelle il était attaché. Lorsqu'il vit les toilettes publiques, qu'il sentit l'odeur émaner, il plissa le nez d'un air de dégoût. « Euh... Non, ouais, je vais pas pisser là. Je veux pas risquer de choper un truc. Mh, tourne-toi. » Finalement, il décida d'apaiser ses besoins dans un coin, faisant du plus vite qu'il put. Une fois rhabillé, il se retourna vers la fille et marcha pour s'éloigner de cet endroit. « Bon... On fait quoi maintenant ? »

Ft. Lowen

Après avoir réappris à marcher droit, il fallait que je supporte ce mal de crâne qui me donnait l'impression d'avoir un marteau piqueur à la place du cerveau. C'était sérieusement pas permis de se taper une gueule de bois aussi violente, et de se réveiller dans un putain de parking. Je restais à peu près stable le temps que mon cher nouveau meilleur pote puisse se soulager, laissant me regard traîner sur les bagnoles qui nous entouraient. Cet endroit ne me disait rien du tout. « Essaye de pas m'pisser sur les chaussures s'te plaît », non pas que je ne lui faisais pas confiance, mais avec un mec qui s'était sans doute enfilé autant d'alcool que moi, il valait mieux bien se concentrer.

On s'éloigna finalement de quelques pas, histoire de pas marcher dans la flaque qu'il venait de créer (on n'était plus à ça prêt, mais tout de même !) et je tâtais mes poches à la recherche de mes affaires, réalisant seulement maintenant que je n'avais plus de sac à main. « Et merde... T'as un portable sur toi ? » vu que, visiblement, je m'étais fait piqué toutes mes affaires. « On ferait déjà mieux de sortir de là, histoire de voir où on est ». Mon regard se posa sur nos poignets reliés. Ça allait faire tâche, ça, et je n'avais pas même une veste pour cacher nos mains. « T'habites dans quel coin ? », avec un peu de chance, dans ce merdier, on allait dans la même direction.

Sujet Libre

Cette situation était des plus étranges. Ça ne lui était jamais arrivé, et rares étaient les fois où Lowen buvait autant. Au réveil, son envie pressante s'était manifestée et il voulait absolument la soulager, incapable de réfléchir sinon. Après un petit temps à débattre, il décida de se soulager contre un mur. Les toilettes publiques étaient bien trop dégueulasses pour qu'il s'y risque. Il rit aux mots de la jeune femme près de lui, faisant bien attention à ne pas l'éclabousser. Puis, ils s'éloignèrent un peu et Lowen posa une question essentielle : qu'allaient-ils faire ?

Gail fouilla ses poches et Lowen n'eut pas le réflexe de faire la même chose. Lorsqu'elle lui demanda s'il avait son portable, ce fut à cet instant qu'il comprit pourquoi elle avait fouillé ses poches. Il l'imita alors, paniquant sans trouver son téléphone. Il soupira ensuite en se rappelant qu'il l'avait filé à Kip. « Oh... Non. C'est Kip qui l'a. Je sais même plus pourquoi je lui ai filé. Ah, quel con je peux être. » Kip était censé le protéger, mais comment pourrait-il le faire s'il n'a aucun moyen de le contacter ? Il hocha la tête à la suggestion de Gail, ne se préoccupant pas le moins du monde de l'image qu'il pouvait avoir avec ces menottes pour le moment. Si, d'habitude, il serait stressé, il ne l'était pas, parce qu'il était bien trop dans sa gueule de bois pour se rendre compte de l'étrangeté de la situation. « J'habite au square. Si on arrive chez moi, on pourra se débarrasser de ça. J'ai quelques outils et ça a pas l'air très solide alors... » dit-il en pointant les menottes.

Ft. Lowen

On avait pas l'air con là, tous les deux, les mains menottées l'un à l'autre, les poches sans le sous et sans aucun moyen de contacter un pote. Je me demandais bien ce qui était le pire, dans tout ça... Sans doute l'absence de téléphone. Ouais. Probablement ça. J'étais devenue accro à cette petite bête là, et - surtout- j'avais absolument pas les thunes de m'en racheter un autre. Je réagis vaguement à son histoire de Kip - c'était chelou un peu comme nom nan ? - retenant surtout que lui non plus n'avait pas de portable sous la main. On était donc bien coincés là, dans ce parking crados, à devoir rentrer chez nous menottes au poing. Et rentrer où, d'ailleurs ? Il me fallu bien trois secondes avant de percuter sa réponse... « Le square ? », ça tombait plutôt bien, tout ça ! « Enfin une bonne nouvelle dans tout ce merdier, c'est aussi là-bas que je vis ! ». J'occultai assez rapidement la crainte d'une éventuelle gêne si on se recroisait dans les escaliers de l'immeuble tous les matins pour me concentrer sur l'essentiel : avoir une destination commune était utile, et lorsqu'il nous aurait débarrassé de ce lien, j'aurais pas à me taper 3h de bus pour retrouver mon lit. Bordel, j'en rêvais : m'étaler de tout mon long sur un matelas d'un qualité douteuse qui me paraîtrait, une fois dans ma vie, la plus douce des sensations. « Bon, parfait, on fait donc comme ça », dis-je finalement, l'entraînant avec moi vers la sortie de ce parking sans réellement savoir où j'allais, ni lui demander son avis.
Et alors que le bruit des voitures me faisait l'effet d'un marteau-piqueur coincé dans le crâne, je pris en pleine face une question qui ne m'était étrangement pas apparue plus tôt : qu'est-ce que j'avais fait, avec ce type, pour finir menottée ? L'option d'un jeu érotique me vint la première, mais avec ma chance, la police nous recherchait, et on allait découvrir nos visages placardés sur les écrans de télévisions en mode "individus dangereux recherchés, si vous les voyez, surtout n'intervenez pas seuls".

Sujet Libre

C'est vrai qu'il fallait réfléchir à la manière dont laquelle ils s'étaient retrouvé dans cette situation. On aurait pu penser à quelque chose d'érotique, et ça aurait plu à Lowen, mais alors, comment expliquer les fringues pas retirées et surtout, le parking sordide dans lequel ils s'étaient réveillés ? Vu la qualité de l'acier, ce n'était clairement pas des menottes de police. Alors dans quel délire étaient-ils partis pour se retrouver ainsi ? Un défi lancé et relevé, peut-être ? En tout cas, Lowen s'en voulait un peu de ne pas avoir son téléphone sous la main. Il ne se souvenait même plus pourquoi il l'avait filé à Kip.

« Ah ! Ça c'est une bonne nouvelle, ouais ! » Au moins, il prendraient la même direction pour rentrer. Et Low ne ferait pas chier pour la direction à prendre. Il avait tellement la gueule de bois que, tant qu'ils arrivaient à bon port, peu importait le chemin qu'ils prendraient, pourvu qu'il ne dure pas toute la journée. A ces pensées, Lowen songea qu'il ne connaissait même pas le prénom de la demoiselle. Alors, il se présenta. Du moins, tenta de se présenter avant de se faire embarquer vers l'extérieur. La lumière l'éblouit bien trop, il râla à cause de sa tête qui lui faisait mal, avant de marcher plus vite aux côtés de Gail. « Eh, je m'appelle Lowen. Et toi ? » Peut-être qu'entendre son prénom lui fera se rappeler. Peut-être. Peut-être pas.

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