Le Deal du moment : -45%
PC Portable LG Gram 17″ Intel Evo Core i7 32 Go ...
Voir le deal
1099.99 €

Anonymous
Invité
Invité

uprising | kellip Empty uprising | kellip

Dim 17 Jan - 19:30

L'odeur de weed tapisse encore les murs de l'appart. Les culs de joint sont entassés dans le cendrier, sur la table basse. Là où gisent encore les cadavres des canettes de bière, les bouteilles vide d'alcool qui arrachent la tête. T'as les yeux encore collés, les pensées embrumées, le cerveau retourné et le corps qui gît sur le canapé. Un vrai mollusque, ou plutôt un cadavre, incapable de bouger. À deux doigts de te laisser sombrer sous les coups du retour de flammes de la soirée d'hier. Tu te sens léger, absent. Incapable d'y voir clair, dans l'appart. Encore plus de te remémorrer les faits de la veille. Tout est étrangement calme, étrangement agréable. L'impression de flotter empare ta carcasse alors que tu te redresses, difficilement, trop lentement. Les iris qui se rétractent sous le contact de la lumière, alors que tout semble devenir doucement net autour de toi. Tu constates les dégâts, tu doses un peu pour essayer de comprendre. Tes fringues squattent le sol, t'as qu'un caleçon sur le cul, mais y'a pas que ça. Et ça monte jusqu'à ton cerveau, ça fait tilte. Parce que la nuit d'hier, tu l'as pas finie seul. C'est du moins ce que t'en déduis en trouvant un soutif sur l'accoudoir du canapé, une culotte près du meuble télé. Merde. Tu priais secrètement qu'elle se soit barrée et qu'elle ai oublié ses fringues sur le départ. Mais la porte encore entrouverte de ta chambre te poses le doute. Tu titubes jusqu'à là-bas, ayant du mal à alligner correctement tes pas. Et tu te figes littéralement en posant tes yeux sur le corps nu qui traîne dans ton lit. Tu te perds un instant à détailler ses courbes, à chercher son visage pour essayer de la reconnaître. Mais t'as pas de prénoms qui te reviennent à l'esprit. C'est probablement l'une de ces putes bas de gamme que t'as récupéré sur le trottoir, en bas du Square, en rentrant. Une gosse que t'as repêché dans l'unique but de te soulager, rien de plus. Le bruit de la sonnette à l'entrée te remets vite les idées en place alors que tu sursautes. Y'avait décidément rien qui allait, aujourd'hui. Tu t'empressais de fermer la porte de ta chambre, la fermant a clés au passage. C'était de toutes façons trop tard pour dégager ton vide-couilles et trop tard pour la jeter dehors, sur le pas de la porte. Tu priais juste secrètement pour qu'elle se la ferme, qu'elle soit dans un état second à son réveil et qu'elle fasse pas de vagues. Ou alors clairement qu'elle se réveille pas du tout, tu finirais bien par te débarasser du corps d'une manière ou d'une autre. Sans que tu puisses remettre tes idées en place, tu files à l'entrée et dans un mouvement vif, presque trop rapide, t'ouvres en grand la porte de l'appartement, sans manquer de laisser apparaître toute la débauche et le bordel qui repeint le sol, derrière toi. Ton regard se fige alors que tu poses les yeux sur Kelly, difficilement. « Putain, c'est toi. Tu m'as foutu les boules. » Rassuré, tu te frottes les yeux avant que tu saisisses l'état de sa gueule. « C'est quoi cette gueule ? T'as du te prendre une sacrée biffle pour autant pisser le sang. » Tu lui balances en fronçant les sourcils, un brin moqueur - parce que de toute façon, fallait toujours un peu que tu te foutes de sa gueule, même dans les pires situations - jugeant l'état de son visage et ses traits déformés. Elle se tenait devant toi, la tronche en sang, et elle avait clairement pas bouffé qu'un poing. Tu la tirais dans l'appartement, refermant la porte derrière vous dans un bruit sourd, attendant toutes les réponses à tes questions. T'espérais qu'elle soit tombée en skate, qu'elle se soit bouffé un trottoir. De toute façon, s'il lui manquait une dent, ça lui arrangerait peut-être le portrait.

@kelly brady
Kelly Brady
Kelly Brady
Chihuahua on fire
Messages : 100
Date d'inscription : 23/12/2020
Avatar + (c) : Sadie Sink + Ephemeretm
Occupation : Lycéenne en décrochage scolaire, vagabonde toute la journée.
Statut Civil : Célibataire, le sexe, c'est dégueulasse et pour sûr qu'elle a jamais roulé d'pelle à personne.

uprising | kellip Empty Re: uprising | kellip

Dim 17 Jan - 21:53
C'est avec la délicatesse d'un éléphant dans un magasin d'porcelaine que j'sors de l’ascenseur. J'vais pas monter 24 étages à pieds, faut pas déconner. C'est l'matin, j'ferais de l’exercice plus tard. J'crois qu'il doit être onze heures. J'en sais rien vu que j'ai plus de téléphone. Merci à Billy L'abruti. J'crois pas que j'déteste quelqu'un d'plus que lui. Déjà il est moche. En plus, il est con. Et ensuite, il donne des coups beaucoup trop fort. Pourtant j'suis solide, mais wallah, l'mec il a des paluches d'ours en vrai. Y donne pas l'air comme ça, mais il doit avoir de l'adamantium qui coule dans ses fuckings veines. Sans l'charme de Wolverine.
J'ai les pupilles qui piquent. Les paupières qui tremblent. Un manque de sommeil évident. Ma gueule fait peur à voir. Cheveux en pagaille, lèvre inférieure boursouflée et marquée d'une croûte couleur carmin et reste de sang séché sous l'menton. J'aurais pu aller m'plaindre aux flics, parce que l'mec, il a quand même agressé une mineure, mais j'sais bien que ça va plus m'poser d'problèmes qu'autre chose. Donc. J'vais voir Kip.

Rien à foutre d'être dans un état pareil, il a vu pire. Puis, entre-nous, j'suis pas l'genre à m'faire bonne pour aller voir mon pote. Même avec du maquillage j'suis moche d'toute manière. J'ai encore les remarques de Billy qui tournent en boucle dans mon crâne.
Insignifiante.
Moche.
Inutile.
J'sais tout ça, mais l'entendre d'la bouche d'un crétin, ça m'fait encore plus mal. C'bien simple. C'est ces mots là qui m'ont empêché d'fermer l'oeil cette nuit. C'était même pas la douleur à la joue, ni même à la lèvre. C'était les maux du coeur, ceux qui sont impossible à combattre, ceux que j'cache sous la précarité d'ma condition, ceux que j'cache sous ma colère, mon audace mal placée et mes gros mots. Y'a deux types de personnes dans la vie. Ceux qu'on aime et ceux qui ne seront jamais aimés. J'fais partie d'la seconde catégorie d'puis ma naissance. Même ma conception n'était pas désirée.
J'serais un putain d'accident toute ma vie. Un putain d'cailloux dans les chaussures des autres. Pour Kip, j'dois être un rocher. Un des rares qui m'fasse vraiment rire, un des rares avec qui j'ai envie d'sourire. Pourtant j'lui tire toujours la gueule, jalousie qui m'ronge le palpitant parce qu'il est plus sociable, parce qu'il peut parler à qui il veut et qu'à côté, moi, j'm'enferme dans la solitude. Et j'aime pas toutes ces personnes qui gravitent autour de lui. C'mon Kip. C'moi qui l'ai trouvé en premier.

Porte s'ouvre enfin après avoir tambouriné d'ssus pendant trente secondes. Haussement d'sourcil à son accueil et à sa mine laissée sur l'oreiller. "Salut, oui ça va, merci et toi ?" j'ironise et j'rentre même si j'y suis pas invitée. D'quoi il a peur exactement ? Dans quelle merde il s'est encore foutu celui-là ? Pas d'sourire. "Ouais, j'savais pas qu'ton père en avait une aussi grosse." J'lui balance ça à la gueule, c'pas l'jour pour me chercher. J'm'laisse entraîner à l'intérieur, l'état de ma gueule restera un secret, j'suis pas là pour me plaindre. "T'as du jus d'o ?" Pas qui m'emmènent par automatisme dans la cuisine ou j'ouvre la porte du frigidaire avant d'plisser du nez et d'la refermer aussi sec. "Putain ! Tu fais un élevage de champi ou quoi ? Ca pue comme la chatte à tes putes." Rire nerveux, en fait, j'ai même pas soif. J'grimpe sur les chaises hautes, et pose mon cul sur la table bar de la cuisine. Kip, il vit dans un putain d'palace, j'kiffe trop traîner ici. "Tu connais la dernière ? Y'a Rhum, il s'est ramassé un vent en invitant une meuf au bal de l'hiver. Hahaha, quel crétin."
Anonymous
Invité
Invité

uprising | kellip Empty Re: uprising | kellip

Mer 20 Jan - 22:54

Kelly, elle était entré dans ton appartement sans se faire prier. Elle avait pris ses aises trop rapidement et c'était peut-être un peu de ta faute. Parce que depuis que tu la fréquentais et que t'avais emménagé ici, tu lui avais jamais mis de barrière. Elle avait du prendre ton « fais comme chez toi » un peu trop au pied de la lettre. Ton regard la suivait alors qu'elle déambulait entre les cadavres de bouteilles vides qui gisaient dans ton salon. T'attrapais ton t-shirt sur l'accoudoir du canapé, là où tu l'avais laissé traîner la veille, avant de l'enfiler. Pas pudique pour un sous en temps normal, mais tu t'voyais pas te trimballer presque à poil devant Kelly. Elle était encore trop pure et tu voulais pas être responsable si elle devait avoir la cervelle un peu plus souillée. « Moi non plus j'étais pas au courant. » Elle t'arrachait un sourire par son innocence et sa bêtise naturelle. Piqué par ses propos, elle posait son doigt sur un sujet sensible. Celui de ton père. Ou plutôt de la personne qui s'était vidé les couilles entre les cuisses de ta mère et qui avait pas été capable d'assumer ton éducation, par la suite. Tu la relançais pas, esquivant de justesse ce sujet que tu préférais ne pas creuser d'avantage. « Sers toi. » T'avais à peine le temps de lui répondre que tu la voyais déjà filer jusqu'à la cuisine avec cette démarche qui te donnais l'impression qu'elle était vraiment chez elle. Fallait le dire, mais Kelly elle avait passé certainement plus de temps que toi dans ton propre appart. Ça lui permettait de voir autre chose que la misère du sien. Et c'est limite si la gosse se retrouvait pas avec un double de tes clés dans le fond de la poche. Tu lui avais  toujours ouvert ta porte, dans les bons moments comme dans les pires. C'était peut-être un peu pour ça aussi qu'vous vous entendiez si bien. Ou presque. Tu la suivais de près, te laissant retomber sur une des chaises de bar près du comptoir qui marquait la séparation entre la cuisine et le salon. Un rire s'échappait de tes lippes sous sa remarque. « Rends-toi à l'évidence t'as juste l'nez trop près de la bouche. » Obligé de riposter, tu l'observais alors qu'elle prenait place sur la table qui se dressait devant ton nez. « Tu prendrais même pas la peine de m'faire un café. Tu te pointes pépère et t'es même pas un peu reconnaissante, c'est ouf. » Tu lui balançais à la tronche sur le ton de l'ironie, avant de lui balancer un coup de coude dans l'épaule tout en te relevant. Tes pas te dirigeaient automatiquement vers la machine à café que tu mis en marche presque aussitôt. « Arrête tes conneries, t'es sérieuse ? Putain, la honte. Il a du repartir avec la queue entre les fesses, le pauvre. » Un nouveau rire t'arrachais la gueule alors que t'apprenais la nouvelle. Mais ton rire se dissipait trop rapidement quand t'entendais tambouriner sur la porte de ta chambre, à l'autre bout de l'appart. L'autre pute avait du ouvrir les yeux le temps que Kelly faisait son entrée en scène. La tornade menaçait de faire des ravages et de gueuler assez rapidement. Tu faisais volte-face vers Kelly, prenant un ton légèrement agacé. « Tu vas pas pouvoir t'éterniser, par contre. J'ai deux-trois trucs à régler, c'est assez urgent. » Et sans même que tu puisses l'inviter à quitter l'appartement, ça tambourinait encore plus fort de l'autre côté de la porte, dans un fracas qui devenait presque sourd. Et pas seulement. Parce que la voix de celle que t'avais laissé en plan quelques heures plus tôt finissait par s'élever aussi. « Putain mais c'est quoi ce bordel ? Ouvre-moi, sale connard ! »
Contenu sponsorisé

uprising | kellip Empty Re: uprising | kellip

Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum